Partes de À la Recherche du Temps Perdu fueron escritas durante la pandemia anterior, en los años cercanos a 1919/1920. En Sodome et Gomorrhe, II, iii aparece una descripción de una subida en ascensor en el Gran Hotel de Balbec, con todo el tema de los estornudos. La manera como lo cuenta Proust puede generar cierta empatía en quien la lee en 2022. Nuestros viajes en ascensor compartido, diarios para quienes vivimos en torres, han sido todo un tema. En este pasaje, el narrador (Proust joven, traspuesto) sube en ascensor con el ascensorista que está con un ataque de tos ferina (coqueluche). El ascensorista le tose y escupe encima mientras le habla. El narrador no sabe qué hacer; no quiere parecer antipático con el ascensorista, pero este sigue y sigue tosiendo. Al llegar casi arriba, el ascensorista se da cuenta de un problema con un botón del tablero del ascensor, y (no se sabe si por error, o por querer seguir hablando) vuelve a bajar. El narrador piensa que prefiere subir por las escaleras…
… Mais une fois, au moment où je remontais par l’ascenseur, le lift me dit : « Ce monsieur est venu, il m’a laissé une commission pour vous. » Le lift me dit ces mots d’une voix absolument cassée et en me toussant et crachant à la figure. « Quel rhume que je tiens ! » ajouta-t-il, comme si je n’étais pas capable de m’en apercevoir tout seul. « Le docteur dit que c’est de la coqueluche », et il recommença à tousser et à cracher sur moi. « Ne vous fatiguez pas à parler », lui dis-je d’un air de bonté, lequel était feint. Je craignais de prendre la coqueluche qui, avec ma disposition aux étouffements, m’eût été fort pénible. Mais il mit sa gloire, comme un virtuose qui ne veut pas se faire porter malade, à parler et à cracher tout le temps. « Non, ça ne fait rien, dit-il (pour vous peut-être, pensai-je, mais pas pour moi). Du reste je vais bientôt rentrer à Paris (tant mieux, pourvu qu’il ne me la passe pas avant). Il paraît, reprit-il, que Paris c’est très superbe. Cela doit être encore plus superbe qu’ici et qu’à Monte-Carlo, quoique des chasseurs, même des clients, et jusqu’à des maîtres d’hôtel qui allaient à Monte-Carlo pour la saison, m’aient souvent dit que Paris était moins superbe que Monte-Carlo. Ils se gouraient peut-être, et pourtant pour être maître d’hôtel, il ne faut pas être un imbécile ; pour prendre toutes les commandes, retenir les tables, il en faut une tête ! On m’a dit que c’était encore plus terrible que d’écrire des pièces et des livres. » Nous étions presque arrivés à mon étage quand le lift me fit redescendre jusqu’en bas parce qu’il trouvait que le bouton fonctionnait mal, et en un clin d’œil il l’arrangea. Je lui dis que je préférais remonter à pied, ce qui voulait dire et cacher que je préférais ne pas prendre la coqueluche. Mais d’un accès de toux cordial et contagieux, le lift me rejeta dans l’ascenseur. « Ça ne risque plus rien, maintenant, j’ai arrangé le bouton. » Voyant qu’il ne cessait pas de parler …
p. 413-414 Sodome et Gomorrhe, À la Recherche du Temps Perdu
La conversación además captura el tono peculiar del lift, el ascensorista (las inflexiones, el uso del idioma, el « c’est très superbe » que no aparece en la manera de hablar del narrador ni de otros personajes). El ascensorista, sus demoras, sus conversaciones en varios momentos de la novela, es todo un personaje que permite al narrador manejar el tiempo, el tiempo de las observaciones y expectativas, de manera totalmente distinta de sus otros personajes.
Proust se permite incluso poner en voz del lift una comparación entre las complejidades de ser maître d’hôtel y ser escritor; el ascensorista le dice a Proust joven que «le han dicho que administrar un hotel es mucho más difícil que escribir piezas y libros». Esas frases sin respuesta son parte esencial de los leves (a veces sutiles, siempre presentes) guiños que nos hace el autor.

You must be logged in to post a comment.